Le biotope de Maison-Carrée

Le projet de Maison-Carrée concerne un espace résiduel délaissé depuis plusieurs années suite à la création d’une route sur la zone. Soumis à d’importantes contraintes (lignes de haute tension, terre polluée, piste cyclable, proximité aux activités industrielles) la commune à souhaité mandater notre bureau d’étude afin d’imaginer et réaliser un projet d’aménagement permettant d’améliorer le cadre de vie de la zone industrielle. 

Après une analyse assidue du site, notre bureau a proposé la création d’un biotope humide pour les raisons suivantes :

• Diminution des îlots de chaleur induit par l’effet tampon du volume d’eau (impossibilité de planter des arbres dus à la présence des lignes à haute tension).

• Bioépuration et captage des hydrocarbures présents dans les eaux de ruissellement du parc de stationnement se trouvant à proximité.

• Excavation, purge et évacuation d’une partie des matériaux pollués du site.

• Imperméabilisation d’une partie de la surface afin d’éviter l’infiltration des eaux dans les nappes phréatiques en zone polluée.

• Amélioration de la biodiversité du site en créant des zones refuges pour la faune et la flore indigène.

• Compensations des zones humides disparues suite à l’étalement des industries.

• Historiquement, des étangs et rivières occupaient la zone.

Situé sur un site pollué, une collaboration avec l’entreprise en ingénierie de l’environnement Karakas & français à été nécessaire afin d’analyser les sols et suivre l’évacuation des matériaux en décharge spécialisée. Afin de diminuer les coups d’évacuation, Le bassin a été imaginé en deux parties permettant ainsi d’épouser la topographie et limiter les volumes à excaver. Un travail important de tri des matériaux a été réalisé et a permis de conserver et réutiliser sur site les terres et graves non polluées. 

Les blocs de pierre présents sur site ont été recyclés pour la construction d’un enrochement offrant des assises pour les passants mais aussi des cachettes pour la petite faune. Un muret en gabion créé la limite entre la piste cyclable et le biotope et dessine l’espace de façon épuré et graphique. 

Le redressement et l’ajustement de la piste cyclable ont permis de libérer l’unique surface plantable car écartée des lignes à haute tension. Ainsi, des arbres de moyenne taille ont été plantés pour éviter un futur conflit avec l’installation électrique. Cet espace accueil également des buttes et une végétation indigène qui mettent à distance la zone de repos de la route.